La neuvième symphonie de Chostakovitch est une composition imposante, faite de puissance et de profondeur, proche d'Haydn dans ses proportions et de Rossini dans son inspiration générale. Derrière son apparente soumission aux canons idéologiques de l'époque avec son enthousiasme pompeux, Chostakovitch cache une vérité musicale tout autre, une fresque post romantique, qui n'a d'ailleurs pas échappé aux censeurs soviétiques qui ont pris cette oeuvre pour une provocation. De fait, elle ne sera plus donnée en concert jusqu'à la mort de Staline en 1953. L'interprétation du Mariinski Orchestra sous la direction de Valery Gergiev fait apparaître cette vérité musicale innée de l'oeuvre, telle que voulue par le compositeur.