47 Document (s)

Depuis son plus jeune âge, Anne Paceo a toujours été attirée par les musiques dites du monde, que ça soit d'Afrique de l'Ouest, d'Amérique du Sud, ou d'Asie du Sud-Est. Dans sa musique, on peut retrouver ces influences venues d'ailleurs, son écriture se nourrit de voyages, de rencontres, de lieux à travers le monde, d'émotions.

Inspiré par ses tournées en Indonésie, Chine, Japon, Israël et en Europe, cet album réunit d'excellents musiciens. Ils y interprètent des mélodies et des rythmes de ces régions et de nouvelles compositions d'Oran. La musique d'Etkin émane de son ouverture au monde, de sa curiosité à son égard. Sur Gathering light, il puise dans les racines du jazz, celles de la Nouvelle-Orléans ; tradition dans laquelle il a grandi et qui lui a donné envie de jouer. Il se nourrit également de sources anciennes venues des quatre coins du monde pour créer une musique aventureuse.

Certainement l'un des meilleurs albums de blues du Duke à ce jour ! Monster Mike Welch (qui n'avait pas enregistré depuis cinq ans) intervient sur tous les titres et les deux duellistes ne se font pas de quartiers. Quand le blues électrique est joué à ce niveau et avec cette qualité de son, les amateurs du style risquent de voir leur bonheur confiner à l'extase !

Après Xingyè en 2015 et Géographie en 2016, BVO (Bon Voyage Organisation) poursuit, avec cet opus, son expédition musicale vers les dystopies du XXe siècle et un futur qui s'écrit sur les continents asiatique et africain. Les quatre faces de ce disque tracent un itinéraire a l'ambiance de film noir, traversant les jungles de ce monde : jungle urbaine (Si d'aventure, Le grand pari) jungle tropicale et ses mines de cobalt (Goma), jungle des antennes hertziennes attendant le journal télévisé (L'heure c'est l'heure), jungle des visages tournés vers leurs idoles (Soleil Dieu), (Hotel 7), (Les premiers hommes), avec, au bout du chemin, le futur comme dernier paysage (Trajectoires 2870 parties 1 et 2). Passez cela sous le prisme de la satire de Michel Magne et Jean Yanne et vous obtiendrez, comme le disait Frank Zappa : "music for a film we haven't got enough money to finish yet".

Lead Belly a écrit ou porté à la connaissance du public des chansons qui, grâce à lui, sont devenues des standards souvent réenregistrés par des stars de la musique rock-pop actuelle. Il n'était pas facile d'être un homme noir et fier au début du siècle dernier. Deux fois condamné à de lourdes peines au Texas et en Louisiane, il sera deux fois gracié (la seconde fois avec l'aide de John et Alan Lomax qui le découvriront dans le pénitencier d'Angola) par les gouverneurs de ces deux états, impressionnés par son talent unique et son charisme. Les deux stars du blues contemporain lui rendent ici hommage.

C'est à un moment très particulier de la vie de Sarah Vaughan que se situe ce double récital enregistré le 9 novembre 1969 à la Philharmonie de Berlin. La légende, alors âgée de 45 ans, va signer ce soir-là une des plus magistrales performances scéniques de sa carrière qui a pu être saisie par un enregistrement. En presque deux heures, Sarah va décliner toutes les facettes de sa séduction vocale en prouvant combien son approche de la musique demeurait éminemment d'actualité. Entourée avec une élégance aussi discrète que stimulante par un trio passé maître dans l'art de l'understatement, débarrassée des maniérismes, toujours aussi virtuose que par le passé, développant sa technique vocale à son plus haut degré sur toute son incroyable tessiture, entre naturel et sophistication, simplicité et raffinement, Sarah Vaughan bouleverse. Elle privilégie résolument les mélodies sentimentales au travers de chansons-fétiches, quelques standards immortels, des extraits de comédies musicales et des hits planétaires du moment (And I Love Him des Beatles ou Et, maintenant de Bécaud) faisant de sa voix chaude, souple, suave et gorgée de swing le sismographe ultrasensible de toute la gamme des sentiments mêlés.

La tournée à guichets fermés de 2012 s'est achevée avec un spectacle majestueux au Royal Albert Hall de Londres. Un moment de musique tout à fait unique que nous livre l'artiste accompagnée d'une formation plus conséquente pour l'occasion.

Le disque met en lumière le romantisme, la malice et le swing que la chanteuse apporte à des titres du duo Rodgers & Hammerstein qui font partie du patrimoine culturel des tats-Unis. Cet album, qui fait également appel au superbe duo formé par Kenny Barron au piano et John Patitucci à la basse (c'est seulement la deuxième fois que ces pointures enregistrent ensemble), est le premier de l'américaine sur le label Motéma. La collaboration de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein, l'une des plus remarquables du 20ème siècle, a donné naissance à des productions majeures de Broadway comme Le Roi et moi, South Pacific, La mélodie du bonheur, Oklahoma et Carousel. Avec sa voix si particulière, Allyson emmène tous ces classiques dans un registre élégant, intimiste et joyeux. Les arrangements réussissent à insuffler à ces joyaux du théâtre musical une dimension tout à la fois intime, sophistiquée et dépouillée qui nous rappelle l'ambiance d'un club de jazz parisien au petit matin.

C'est une mise à jour de son quartet du début des années 90, que révèle ici le célèbre guitariste avec son premier album pour le label Impulse! sous le titre très approprié Past present. Nous le connaissions déjà avec le batteur Bill Stewart et le saxophoniste Joe Lovano, aujourd'hui Scofield recrute le bassiste Larry Grenadier. Ses neuf compositions personnelles reflètent également sa philosophie du jazz : si spontanéité et instant sont des termes qui comptent pour la performance, une connaissance des racines profondes et complexes de cette musique est "essentielle", observe le guitariste.